La blessure de trahison arriverait autour de quatre à sept ans. Et tout le monde est, un jour ou l’autre, touché par cette structure. Une des façons que s’active cette blessure est quand l’enfant perd « sa place ». Il va tout faire pour reprendre la première place. Cela peut donc arriver quand un deuxième enfant nait et que le premier n’est plus l’unique enfant. Ou encore, le parent qui refait sa vie et qui donne beaucoup d’attention à la nouvelle conjointe ou au nouveau conjoint et délaisse un peu l'enfant. Comme cette blessure est activée par le parent du sexe opposé, la fille vivra cela avec son père et le garçon avec sa mère. Et ainsi cela se reflètera principalement dans les relations, amoureuse ou pas, au sexe opposé.
La personne qui expérimente cette structure à plus de 50% a tellement donné d’importance à la reconnaissance des autres qu’elle s’y est identifiée. Elle perd ainsi le sens profond de son identité puisqu’elle s’identifie à ce que pensent les autres.
Dans cette structure qui est aussi reliée à la blessure d’abandon, la personne ne veut pas juste être aimée comme dans l'abandon, elle veut être la préférée. LA personne la plus importante. C’est donc souvent une personne perfectionniste puisqu’elle croit que c’est la façon de se démarquer et d’être la plus reconnue.
Voici ce que Lise Bourbeau mentionne dans son livre : Les 5 blessures qui empêchent d’être soi-même. « Ayant une forte personnalité, il aime contrôler les autres pour qu'ils répondent à ses attentes. Prends beaucoup de place dans un groupe. Cherche à être ‘spécial’ et important. Intolérant et impatient avec les gens lents. Tente d'imposer son point de vue à tout prix. Très séducteur et manipulateur. Sceptique avec les autres, peur de se faire séduire. Difficulté à s'engager avec les personnes du sexe opposé. Ne fait pas confiance facilement. Ne peut tolérer de se faire mentir, mais, ment souvent aux autres. Spécialiste à mettre le blâme sur les autres, ne prend pas sa responsabilité, mais veut que tout le monde le croie très responsable. »
Alors, explorons cette blessure…
Pour les gens expérimentant cette structure, l’image est très importante. Non pas par amour pour eux, puisque souvent ils ne se connaissent pas, mais plutôt pour l’image qu’ils se font d’eux-mêmes et qui est, en fait, le reflet de ce qu’ils croient « devoir » être pour plaire.
Chez l'homme
* Épaules plus larges que les hanches.
* Exhibe de la force et du pouvoir dans le haut du corps.
* Grands yeux avec regard intense et séducteur.
* Voix forte.
Chez la femme
* Le bassin et les hanches sont plus larges et forts que les épaules.
* Force dans les fesses, les cuisses, les jambes.
* Grands yeux avec regard intense et séducteur.
* Voix qui porte.
Plus le corps physique est visible dans la largeur des épaules chez les hommes, et des hanches chez la femme, qu’on nomme souvent « culotte de cheval », plus le masque est porté dans le quotidien.
La peur de fond de la structure est la peur de ne pas être aimé. Elle a donc peur de perdre l’approbation des autres. La personne craint aussi de ne pas être parfaite et elle a peur de perdre la face, parce qu’ainsi elle perdrait l’approbation de l'autre. Ce sont souvent des gens qui font preuve de beaucoup d’orgueil et même d’arrogance. Ils ont besoin de popularité, ils sont donc souvent ceux qui prennent le plus de place dans un groupe, mais malgré cela, ce sont des gens qui manquent de confiance en eux. Et pour ne pas démontrer ce manque de confiance, ils vont continuer à être ce qu’ils croient devoir être pour plaire et continuer à se centrer totalement sur eux, là où doit être l’attention.
Pour ne pas ressentir la souffrance reliée à cette blessure, ils vont utiliser la séduction, la manipulation, la performance, le perfectionnisme et surveiller leur image qui est extrêmement importante. Ce sont des gens qui sont très performants et compétitifs. Ils veulent être LE MEILLEUR en tout !
Contrôlant est le nom du masque donné par Lise Bourbeau, pour sa part, Annie Marquier le nomme la structure du psychopathe ! Ce qui définit un psychopathe est : la manipulation, la séduction, l’arrogance, la domination et l’impulsion… Cependant, cette structure de défense se développe de deux façons. Il y a les psychopathes introvertis et les extravertis. Les extravertis sont ceux décrits plus haut, ce sont des gens qui ont aussi de réels talents, et dont la majorité a un ego presque démesuré. Pour les plus introvertis, qui ne cachent pas leur manque de confiance en eux et le manque de talents… Annie Marquier mentionne : « Ce sont des personnes très gentilles, tellement gentilles et adorables qu’on ne peut faire autrement que les aimer, au moins pour un temps. » Et elles vont aussi utiliser la manipulation. Parfois elles vont se coller à quelqu'un ayant du talent et vivrons en compétition constante avec cette personne.
Tel que lu dans le livre d’Annie Marquier, La liberté d’être : "Le travail sur cette structure n’est pas facile et demande beaucoup de délicatesse. L’être a été nié dans son essence même et la blessure est profonde. La personnalité 'Contrôlante' a besoin de retrouver le sens vrai de l’amour. Pour se libérer de l’emprise de cette structure et en laisser émerger les qualités, on devra retrouver un amour simple et véritable de soi et des autres."
* Apprendre à LÂCHER-PRISE sur l’importance exagérée apportée à soi-même.
* S’ACCEPTER soi-même simplement et S’AIMER tel qu’on est avec nos défauts et nos qualités.
* APPRENDRE de nos erreurs et ARRÊTER de vouloir être parfait.
* Ne plus avoir peur du JUGEMENT des autres.
* ARRÊTER de vouloir séduire, performer, de jouer des rôles.
* Ne plus avoir peur d’être VRAI, simple, humble, sincère et naturel.
* Apprendre à DONNER du POUVOIR aux AUTRES.
* Se LIBÉRER de l’anxiété profonde issue de la peur de se faire trahir.
* RESPECTER les autres et apprendre à les aimer INCONDITIONNELLEMENT.
Voici quelques actions à mettre en pratique pour transformer la structure.
* Être à l’écoute de soi-même, méditation, silence, solitude.
* Pratiquer le don de soi. (Dans le don de soi la reconnaissance est secondaire)
* Participer à des activités de service non spectaculaire où on n’a aucune chance de se faire remarquer.
* Passer une journée sans prononcer le mot « moi » et sans parler de soi.
* Oser sortir sans artifice, accepter l’apparence naturelle, donc sans maquillage et sans flafla.
* Faire des compliments aux autres et les mettre en valeur.
Sa plus grande contribution une fois transformée est d’être un exemple de la libération du pouvoir de l’ego et de la manifestation du pouvoir de l’âme par l’amour vrai, l’impersonnalité et le don de soi.
La plupart du temps ce sont des gens avec de réels talents. Une fois sorti de l’ego, ils peuvent donc mettre leurs talents au service de l’amour. Comme ils ont aussi souvent un grand cercle d’amis et de connaissances, ils pourront mettre à profit ces gens pour aider des organismes qui œuvrent au nom de l’Amour. Encore là, en acceptant la reconnaissance, mais non en l’exigeant.
Dans la lumière, les gens ayant expérimenté cette structure, sont des gens impliqués aux bien-être des autres avec amour relié à leur vraie identité.
J’ai expérimenté cette structure à plusieurs reprises. Principalement dans ma relation aux hommes évidemment. Je me souviens entre autres d’un moment marquant que j’ai déjà mentionné dans mon expérience : Aimez-moi. D’où mon désir en même temps de partager une partie de mes connaissances sur ces structures de défense.
Heureusement, à la suite de mon expérience d’impulsivité de cette blessure, j’ai décidé d’être plus attentive. J’ai donc utilisé les outils de transformation. D’ailleurs, maintenant je peux sortir sans maquillage ! haha Et, j’accepte facilement mon imperfection. Je crois bien aussi être beaucoup moins dans l’ego…mais pour cela j’ai dû lui donner sa place et prendre le temps de l’écouter. ce qui fait que mon ego a maintenant un nom, Pépito. Et quand il refait surface, je l’accueille, je lui dis merci et je reviens dans mon cœur.
Et vous, vous reconnaissez-vous dans une partie plus ou moins grande de cette structure ?
Est-ce que cette structure nuit à vos relations ?
Heureusement, c’est possible de changer maintenant. Si vous êtes prêt à laisser l’ego de côté.
Pour en savoir plus sur ce sujet, je vous recommande de lire les livres suivants qui ont été des ressources précieuses pour écrire cet article.
Les 5 blessures qui empêchent d’être soi-même, de Lise Bourbeau
La liberté d’être soi, d’Annie Marquier
Le pouvoir de choisir, d’Annie Marquier