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Mentor

Spécialiste du Lâcher-Prise et du détachement

 

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Blesure d'injustice : La reconnaître pour la transformer

Voilà, nous sommes rendus à la dernière des cinq blessures de l’âme. La blessure d’injustice avec le masque du « Rigide ».

Cette structure est mise en place en relation avec le parent du même sexe, après l’âge de quatre ans. Souvent à la puberté. C’est ma blessure principale et j’ai porté ce masque plus de 40 ans... Heureusement transformée depuis quelques années. Cette blessure s’installe quand une charge émotionnelle est trop forte à supporter alors, le cœur se ferme pour ne plus ressentir.

Annie Marquier, dans son livre La liberté d’être mentionne : « Se raidit devant toute expression émotionnelle de joie, d’amour, de gratitude, aussi bien que de peine ou tristesse. » Effectivement, je confirme cela. C’est simple, si l’on ne veut plus ressentir les émotions… on s’en tient loin. J’ai longtemps détesté les câlins. Dans cette structure, on n’aime pas être trop près des gens. Ça m’a pris du temps à accepter des marques d'affection. Dans la dernière semaine de ma formation de thérapeute en relation d’aide, nous nous faisions des câlins à tout moment…après une semaine j’en étais tellement saturé qu’une fois de retour à la maison je n’étais même plus capable de donner des câlins aux gens que j’aime. Ça m’a pris une autre semaine pour m’en remettre.

Les gens expérimentant cette structure, qui est reliée à la blessure de rejet, confondent souvent l’isolement avec l’autonomie. Ce sont des gens qui aiment travailler seuls et sont souvent distants.

Annie Marquier et Lise Bourbeau s’entendent pour dire que cette structure est Rigide. J’ai longtemps dit que c’était la structure la plus « utile » et « efficace » principalement quand nous avons un rôle de gestionnaire. Les employés qui se mettaient à pleurer ne m’affectaient pas, j’étais sans pitié. Jusqu’au jour où j’ai transformé cette structure…et que j’ai dû quitter mon poste de gestion qui ne me convenait plus. Lise Bourbeau dans son livre : Les 5 blessures qui empêchent d’être soi-même, mentionne ceci : « Semble un éternel optimiste même si rien ne va. Admet rarement vivre des problèmes, de la fatigue ou même des malaises physiques. Ne respecte pas ses limites, car ne les sent pas. Se contrôle facilement (poids, nourriture, colère, etc.) Passe pour froid et insensible. Se croit apprécié pour ce qu'il fait et non pour ce qu'il est. Très exigeant face à lui-même. » Je ne peux que confirmer… À l’époque, j’aurais pu dire que c’est exactement moi. Aujourd’hui, cela est beaucoup moins présent, quoique…

Si vous avez des gens dans votre entourage de qui vous dites qu’ils n’ont pas de cœur ou qu’ils sont froids, lisez la suite, vous pourriez être en mesure de mieux les comprendre. 

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Le corps physique de la structure du Rigide

En général, beau et bien proportionné. L’énergie est répartie à peu près également dans tout le corps, avec beaucoup d’énergie dans la tête. Pour cette structure, comme les émotions sont bloquées, tout se passe au niveau du mental.

* Un corps bien proportionné, droit, rigide.
* Parties du corps très raides, rigides.
* Un cou raide avec souvent les nerfs du cou qui ressortent.
* Mâchoire serrée.
* Mouvements rigides, saccadés.
* S'habille avec des vêtements ajustés pour montrer sa petite taille et souvent en noir pour se couper de son senti.
* Apparence très soignée, et semble sexy, mais non sensuel.
* Ventre plat qu'il s'efforce de rentrer. *    Fesses rondes et bombées.
* Teint clair.
* Yeux perçants avec regard direct, brillant et vivant.
* Voix sèche.

J’avais certainement 80% et plus de ces qualificatifs…  

Je me souviens d’un jour où une amie avec qui je marchais m’a dit : « Comment fais-tu pour avoir le dos si droit ? » Je n’avais jamais remarqué, mais cette question m’est restée longtemps en tête. Je n’avais aucune idée pourquoi…maintenant je sais. Le corps ne ment jamais ! Et en même temps, cette rigidité est loin d’être bénéfique à long terme. 

Le système de défense – Le masque du Rigide

Même s’il ne l’avouera jamais et n’en est pas conscient, le rigide est en grande souffrance, car sa psyché est très sensible. Il a dû se rigidifier pour se protéger. Derrière cette carapace si dure se cache un être d’une grande sensibilité.

Lors de ma formation comme thérapeute en relation d’aide, une enseignante m’a un jour dit : « Ça doit être vraiment souffrant ce que tu portes en toi. » Oh que je l’ai jugé de m’avoir dit ça. Je n’en avais pas de problème moi ! Ma vie était parfaite. C’est les autres qui avaient des problèmes… Eh oui, je suis passé par là. Aujourd’hui, je sais qu’elle avait raison, mais je ne savais pas que je portais cette souffrance puisque je ne la ressentais pas totalement.

La peur de fond de la structure est la peur de sentir, la peur de la vulnérabilité émotionnelle, la peur de perdre le contrôle. Pour s’assurer de ne pas faire face à ces peurs… les émotions ont été figées. Donc les personnes dans cette structure semblent faire preuve d’insensibilité émotionnelle, de fermeture émotionnelle. Ils vivent dans une rigidité mentale et font souvent preuve d’étroitesse d’esprit. Ils se disent cartésiens, ça paraît mieux qu’étroit d’esprit. Ces gens sont convaincus qu’ils ont raison et que les autres ont tort. Ils aiment diriger et sont en parfait contrôle d’eux-mêmes. Contrairement à la structure de trahison, qui aime contrôler l’environnement et les gens, cette structure aime aussi contrôler, mais principalement ce qu’elle a besoin de contrôler est ses émotions. C’est donc plus un contrôle de soi dans cette structure.

 

« TOUT EST SOUS CONTRÔLE. »

Dans un conflit, c’est celui qui reste en contrôle, qui agit avec logique et ne comprendra pas les gens sensibles.

Transformer la structure

Heureusement, il est aussi possible de transformer cette structure. Même si j’ai longtemps dit que c’était la plus belle structure… aujourd’hui, je n’en suis pas si certaine.

Le rigide a besoin de chaleur humaine, de démonstration de ce que peut être la joie, de l’amour chaleureux. Il a besoin de guérir ses blessures passées pour, petit à petit, oser aimer à nouveau.

Actions à faire avec beaucoup de douceur :

* Réapprendre à S’OUVRIR, autant au niveau du cœur que de l’esprit.
* Être plus ATTENTIF aux autres et APPROFONDIR nos relations.
* Redécouvrir les bienfaits de la DOUCEUR et de la TENDRESSE.
* Travailler à OUVRIR notre ESPRIT à de NOUVELLES façons de voir.
ÉLIMINER la critique et le jugement et ARRÊTER de vouloir avoir raison.
LÂCHER le CONTRÔLE pour pouvoir trouver la maîtrise.
* Se laisser surprendre par L’IMPRÉVU et créer des occasions de surprise, planifier moins.
* Faire une minute de grimaces dans le miroir tous les matins.
* Arrêter de se prendre au sérieux, RÉAPPRENDRE à RIRE, à jouer, à retrouver l’enfant en soi.
* Se laisser dorloter, se laisser faire.
* S’habiller plus « décontracté ».
* Travailler la SOUPLESSE, autant physique que psychologique, le chant et les activités physiques non structurées seront bénéfiques.

C’est à partir de cette transformation que j’ai décidé de nettoyer tout ce que j’avais enfoui depuis trop longtemps. À l’aide du bonhomme allumette et de quelques autres techniques, dont le code des émotions que j’utilise maintenant, je me permets de laisser aller les émotions bloquées et vivre beaucoup plus de souplesse. 

La lumière derrière la blessure d’injustice

Transformée, cette structure offre de merveilleuses qualités.

Une fois le masque enlevé, la personne qui expérimente cette blessure de l’âme, ne craindra pas de prendre des risques et peut même devenir une inspiration pour soutenir de grandes causes. Le courage et l’héroïsme seront parmi ses qualités. On trouve aussi une grande pureté de sentiment, beaucoup d’énergie, une vraie grandeur d’âme, un détachement naturel et un grand respect de l’autonomie et de la liberté de chacun. Un rigide transformé a l’âme d’un vrai héros, comme on les voit au cinéma : courageux, centré, détendu, ne perd jamais son sang-froid même dans les situations les plus critiques, sensibles, mais justes ce qu’il faut, au bon moment, et pas plus.

Le nouveau mantra de cette structure est :

« J’accueille mes émotions et je les vis pleinement. »

Mon expérience avec cette structure

J’aime bien cette citation de Leonard Cohen : « Il y a une fissure dans toute chose, c’est ainsi qu’entre la lumière. »

La première citation qui a créé cette fissure est la citation de Bernard de Fontenelle « Ne prenez pas la vie trop au sérieux. De toute façon, vous n’en sortirez pas vivant. » J’ai dû la lire des centaines ou des milliers de fois pour permettre à cette lumière d’entrer.

Après 20 ans de souffrance due à la mort de ma fille, j’ai pu enfin accepter cette vulnérabilité. Ça n’a pas été facile, je l’avoue. J’ai fait pas mal tout ce qui est décrit plus haut. Et pour la première fois à près de 55 ans, j’ai été capable de dire que j’avais des amies et leur dire « je t’aime ». Sincèrement du fond de mon cœur. Aujourd’hui, pour moi, la vulnérabilité n’est plus une faiblesse, mais un signe d’authenticité. J’accepte de pleurer, bon j’avoue que je préfère encore être seule quand je le fais, mais il m’arrive aussi de pleurer devant d’autres personnes. J’accepte de recevoir et de donner des accolades, principalement avec les gens qui sont proches de moi. Je n’ai pas transformé la structure complètement. Je sais qu’avec les étrangers, cette structure est en place, du moins dans les premières minutes de la rencontre. Dans ma famille aussi parfois je maintiens ce masque, mais heureusement je sais en prendre conscience et l’enlever rapidement pour redevenir authentique.    

Notre structure de défense à laquelle, trop souvent, nous nous sommes identifiés, n’est pas nous. Ce n’est pas notre vraie nature. Ce n’est pas qui nous sommes. C'est important de se souvenir de cela.

À quel pourcentage portez-vous ce masque ?

Et vous, vous reconnaissez-vous dans une partie plus ou moins grande de cette structure ?

Est-ce que cette structure nuit à vos relations ?

Heureusement, c’est possible de changer maintenant. Si vous êtes prêt à laisser l’ego de côté.

Pour en savoir plus sur ce sujet, je vous recommande de lire les livres suivants qui ont été des ressources précieuses pour écrire cet article.

Les 5 blessures qui empêchent d’être soi-même, de Lise Bourbeau

La liberté d’être et Le pouvoir de choisir, d’Annie Marquierd’Annie Marquier