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Mentor

Spécialiste du Lâcher-Prise et du détachement

 

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Les poissonnières et la fleuriste

Des poissonnières avaient l'habitude de traverser la forêt pour aller à la mer. Elles attendaient le retour des pêcheurs et de leur prise. Puis elles mettaient tous les poissons dans leur panier et les portaient sur la tête jusqu'au village, pour les y vendre.

Un jour, trois femmes avaient ramassé tous les poissons et rentraient au village par la forêt, lorsque la mousson arriva soudainement avec fracas. Des éclairs déchiraient le ciel, il pleuvait à verse et le vent soufflait tant qu'elles craignaient les chutes de noix de coco. Sur le chemin, en panique, elles trouvèrent une petite maison. Une fleuriste y habitait et elle en avait fait sa boutique. Lorsqu'elle vit les poissonnières courir, elle leur cria : «Venez, venez vous abriter chez moi ! »

Elles se dirigèrent aussitôt vers la maison de la fleuriste, qui leur dit : «Il est hors de question que vous repartiez sous cet orage, c'est bien trop dangereux !  Restez ici pour la nuit. Le poisson restera au frais, dehors dans l'humidité. »

Elles acceptèrent l'invitation avec plaisir et posèrent leurs paniers sur la véranda. La fleuriste leur montra une pièce emplie de fleurs : de la lavande, du jasmin, des roses magnifiques, etc.

« Restez ici cette nuit, vous y serez bien », leur dit-elle. Elles se couchèrent donc, mais aucune ne put trouver le sommeil. L'une d'entre elles était même très agitée et remuait dans tous les sens.

«Qu'est-ce qui ne va pas ? demandant la plus âgée.

- Je n'arrive pas à dormir, c'est horrible cette odeur ! s'exclama la plus agitée.

- Je n'arrive pas à dormir non plus, avec cette puanteur de fleurs dans les narines !

- Qu'est-ce qu'on peut faire ?

- Je sais ! » répondit alors la plus âgée.

Elle se faufilant vers la véranda, pris l'un des paniers, le mis sous la pluie, le secoua un peu et l'apporta à l'intérieur. Enfin elles purent toutes trouver le sommeil et elle dormira comme des loirs, car l'odeur des poissons était celle à laquelle elles étaient habituées.

Le poisson procurait à ces poissonnières un sentiment de réconfort. Tandis que l'odeur des roses, du jasmin et de la lavande leur était insupportable. Elles ne pouvaient pas l'apprécier. Il en est de même pour nous. C'est presque comme si nous devions réacquérir le goût de notre nature supérieure. C'est pourquoi la plupart des gens pense de grande partie de leur vie sur un mode «à petit feu ». Complètement identifié à leur personnalité, ils trouveraient insupportable de voir soudainement leur identité se dissoudre dans la pure Conscience.
 
Extrait du livre Plus vaste que le ciel,
plus grand que l’espace.
- Mooji.

"Le bonheur est parfois caché dans l'inconnu." Victor Hugo