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Mentor

Spécialiste du Lâcher-Prise et du détachement

 

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Je me souviens...enfin

On est au printemps de 1977. Ma grand-mère paternelle est à l’hôpital. Leucémie. J’ai 11 ans. Je me sens impuissante devant cette souffrance que je ressens autour de moi. C’est la première fois où je suis, consciemment, confronté à la mort. Dans mon souvenir, je suis assise sur une chaise près du mur, dans une grande salle d’hôpital. Pourtant de ce que je connais des hôpitaux, les chambres ne sont pas très grandes et les grandes chambres ont quatre lits. Alors que dans mon souvenir elle est seule dans cette grande pièce. Mais ce n’est pas tant ce qui est important dans cette histoire.  

Ce qui est important c’est ce que je me dis à ce moment-là : « Un jour je veux être capable de guérir les gens. Personne ne devrait souffrir. » Mais évidemment à ce moment précis je ne sais pas comment je peux le faire. Ma mère travaille dans un bureau et mon père est camionneur… Vivant dans une famille des plus « normale », je ne savais pas qu’il y avait autre chose que le monde matériel dans lequel on vit. Jamais je ne pensé que ça aurait un lien avec le domaine de la santé tel que nous le connaissons…puisqu’ils n’avaient pas été en mesure d’enlever cette souffrance…

Je crois que c’est à ce moment précis que j’ai choisis de ne jamais souffrir… Et comment fait-on pour ne pas souffrir ? Nous nous déconnectons de nos émotions et de nos ressentis. Armure très solide installé sur mon cœur et mon corps. Tout ne se passe que dans ma tête.  

La vie reprend son cours, mais pas comme avant. Ma grand-mère ayant encore des enfants-adolescents à la maison, une tante un peu plus jeune que moi et un oncle dans l’âge de mon frère et ma sœur et mon père étant le plus vieux de la famille, c’est avec nous qu’ils emménagent. Ça chamboule notre vie. Je peux comprendre aussi que ça chamboule leur vie... Notre logement étant rendu trop petit, nous démangeons « en campagne ». Bon c’est la banlieue, où je demeure encore maintenant…mais pour nous qui venons de la ville, à cette époque, Châteauguay c’est la campagne. Notre petite vie tranquille se transforme.

La vie continue, et je continue a avancé dans les années… Pour les gens, de l’extérieur j’imagine que j’ai l’air totalement « normale », mais intérieurement, je suis continuellement troublée. Par moment je réalise que je sais des choses, sans savoir comment je les ai apprise. J’observe constamment les gens non pas pour juger, mais pour comprendre. Comme si je suis d’une autre planète et que je tente de comprendre comment le monde fonctionne. Plus je vieillis, plus je tente de faire taire ce malaise à l’intérieur de moi.

Pourtant de l’extérieur, je suis « équilibrée », du moins je pense… et j’ai un comportement de « je me fout pas mal de tout », c’est la seule façon que j’ai trouvé pour me protéger de la souffrance, de MA souffrance. Je n’aime pas particulièrement l’école. Je n’arrive pas à croire que ce soit ça la vie. Je ne me sens pas à ma place. J’ai beaucoup de difficulté à m’attacher aux gens. J’ai beaucoup de connaissances, mais peu de réels amis. En fait je pense que je n'en ai pas du tout. D’ailleurs à la fin du secondaire, je perdrai contact avec la majorité d’entre eux…pour ne pas dire avec tout le monde.  

J’arrive à l’âge adulte sur le pilote automatique. Métro, boulot, dodo. Je retourne à Montréal en pensant y retrouver mes racines, mais finalement je suis encore aussi vide. Je trouve le moyen de fuir dans l’alcool, le sexe et le travail. Mes trois points d’intérêts de l’époque. L’alcool n’est pas au quotidien. Je ne suis pas alcoolique comme nous le percevons, mais je suis alcoolique puisqu’au moment où je reçois ma paye, je mets de côté l’argent dont j’ai besoin pour ma consommation d’alcool et je mange selon ce qui me reste d’argent après avoir payé mon loyer et ce qui vient avec. Par chance, je sais maintenir mes engagements financiers à jour. Au début je ne bois pas beaucoup, je bois principalement les fins de semaine... Ensuite, en travaillant de soir, les 5 à 7 s’ajoutent au souper, et le dernier petit verre avant d’aller dormir… Heureusement je suis rarement saoule. Je supporte bien. Je fais partie des gens malheureux fonctionnels. Ces gens qui portent à l’intérieur d’eux une grande souffrance, un grand vide, un trou noir, mais qui de l’extérieur semblent tout avoir pour être heureux…

Combien de fois sur la route j’ai regardé des murs en me disant « Ce serait si simple ». Je pense que sincèrement, si j’avais été certaine de mourir, je l’aurais fait. Mais ma plus grande peur était de rester paralysée. De plus une petite voix me disait que la vie était belle. Que je devais continuer pour la Vivre.  

Quand j’entends des histoires de suicide, comme Robin Williams, Gaétan Girouard, Dédé Fortin… et combien d’autres, je trouve ça triste…mais je comprends. Je sais que faire semblant que tout va bien fini par peser lourd. On se sent imposteur. Menteur. Hypocrite. 

Mon désir de « guérir » la souffrance, refaisait souvent surface…mais je savais que je devais commencer par « guérir » MA souffrance. MON mal-être. Et un ange est passé dans ma vie. Passer est le mot juste, ma fille qui aura été dans ma vie ou plutôt dans mon ventre 32 semaines…sans que je puisse la voir et elle s’en est allée sans voir le jour. Cette partie de l’histoire je l’ai raconté souvent, donc je n’y reviendrai pas. Pour moi je croyais que c’était le début de ma quête, alors qu’aujourd’hui je réalise que ma quête a commencé il y a bien plus longtemps…aujourd’hui je réalise que le passage de ma fille n’a pas été le début de la quête…il a été le début de la découverte, je dirais même de ma renaissance.

Dans Le mémorandum de Dieu, de Og Mandino, il est écrit :

« C’est ton anniversaire. Ceci est ta nouvelle date de naissance. Ta première vie, comme dans une pièce de théâtre, n’était qu’une répétition. Maintenant, le rideau est levé… »

À 11 ans, j’ai mis l’armure de la blessure d’injustice. J’ai fermé mon cœur. J’ai barricadé mon cœur, rien de moins. À 27 ans j’ai eu une décharge électrique par la mort de ma fille. À près de 48 ans, j’ai réouvert la porte de mon cœur, en acceptant que la vulnérabilité n’était pas une faiblesse, mais de l’authenticité. À 55 ans, j’ai enfin pu dire merci à la vie de m’avoir soutenue jusque-là. C’est à 55 ans que j’ai vraiment, pour la première fois AIMER la vie au point de ne plus vouloir mourir. C’est à ce moment que tout ce que j’avais vécu, prenait son sens. Qu’il y avait eu une raison pour cela.

Aujourd’hui mon corps porte les souffrances de ces passages et surtout de ces refoulements émotionnels. Douleurs physiques, acouphènes, hypothyroïdie, excès de poids, etc… J’ai aussi compris que je n’avais pas le pouvoir de « guérir » les autres. Nous sommes les seuls à pouvoir nous guérir nous-même. J’ai appris que, parfois, le corps physique ne guérit pas nécessairement. Mais le plus important est de « guérir » l’âme.

À 57 ans, j’ai l’impression d’être arrivée exactement là où je voulais être. Comme si je rentre à la maison. J’ai tous les outils pour aider à libérer la souffrance. J’ai ne bois plus parce que mon corps n’en a plus envie, ni besoin. Je travaille au rythme qui me convient dans un domaine qui me passionne plus que tout, le mieux-être de l’être humain. Le sexe ne me sert plus de soupape, il est la vibration de l’Amour que je porte à mon conjoint.

Il y a un mois, je découvrais enfin les bons outils à ajouter à mon coffre pour faire un vrai nettoyage, en douceur et dans la simplicité, de toutes ces émotions bloquées, enfouies en moi. Il y a un mois j’ai compris que celui qui peut nous aider le plus, est notre subconscient parce que c’est lui qui connaît tout depuis notre premier jour. J’ai compris que de vouloir tout savoir et contrôler à partir de mon mental ne servait à rien.

C’est par ce processus de nettoyage que j’ai pu me souvenir d’où tout a commencé. Et c’est ce dont j’avais envie de partager dans ce message. Mon âme est apaisée, libre et heureuse. Et vous pouvez aussi atteindre la voie du bonheur, de la liberté et de la paix d’esprit.

C’est sur ce chemin que je vous accompagne. Chemin qui parfois peut être très inconfortable, mais qui apporte rapidement tellement de légèreté, de calme et de paix, que l’inconfort est vite oublié.

L’état naturel de l’être humain est la santé, le bonheur, l’Amour. Quand la santé n’est pas pleinement présente, c’est comme un « check engine » allumé sur le tableau de bord d’une auto, c’est signe qu’il y a quelque chose qui ne va pas et qu’il est temps de s’en occuper.

À tort, nous croyons que c’est l’âge qui crée les malaises…c’est beaucoup plus tous ces événements, ces émotions que nous avons refusés d’accueillir, de ressentir et de vivre. Si tu es prêt à les libérer maintenant, je serai heureuse de t’accompagner sur ce chemin.  

Comme Gandhi l'a si bien mentionné : Soyons le changement que nous voulons voir dans le monde.

Les personnes les plus importantes ne sont pas celles qui ont la tête pleine de connaissances. Ce sont celles qui ont le coeur plein d'amour, des oreilles prêtes à écouter et des mains prête à aider et à donner.