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Mentor

Spécialiste du Lâcher-Prise et du détachement

 

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Dépose tes valises

Ce n’est pas la première fois que j’entends dire, dépose tes valises, et dernièrement je l’ai lu dans le livre de David Bernard, Prêt pour l’amour et c’est cette fois-ci que cela faisait tout son sens. Non pas que je cherche l’Amour, je l’ai déjà trouvé. Mais dans plusieurs sphères de notre vie, nous portons des valises qui ne servent plus.

Alors, dépose tes valises ! C’est ce que je souhaite à tout le monde. Et pourquoi ne pas le faire à des moments significatifs de notre vie? Notre anniversaire, le début d’année, un changement de carrière, etc. Déposer ce bagage qu’on traine depuis trop longtemps pour repartir dans ce tournant de vie avec plus de légèreté.

Laisser le passé à sa place

Ça veut dire quoi « Dépose tes valises » ? Ça veut dire : laisser au passé ce qui vient du passé. Fais ton deuil de tout ce qui n’est plus. Au cours d’une vie, nous avons plein de deuils à faire et trop souvent les différentes étapes d’un deuil ne sont pas prises au sérieux, ce qui fait que les gens restent accrochés à ces pertes pendant plusieurs années. Voire, le restant de leur vie.

Le deuil n’est pas seulement dû à la perte d’un être cher. Même si c’est celui qu’on reconnait le plus, suivi du deuil d’un animal de compagnie. Il faut savoir que 25% des consultations en santé mentale sont le résultat d’un deuil non complété.

Les deuils de la vie

Notre chemin est parsemé de deuil à faire. Déposer ses valises c’est accueillir que nous devons faire le deuil de quelque chose.

Il y a un deuil à faire quand nous passons de la petite enfance à l’adolescence, de l’adolescence à l’âge adulte, de l’âge adulte à la ‘vieillesse’. Et à toute autre étape d’âge qui peut nous affecter. Il y a les deuils reliés aux relations amoureuses ou amicales. Il y a la fin d’un emploi, par choix ou non. Cela peut aussi être relié à une perte monétaire. Nous pouvons aussi faire le deuil de notre vie de célibataire, ou celle d’une vie de couple, ou même celle d’une vie familiale. Le deuil peut aussi provenir d’une grossesse qui n’est jamais venue, ou de l’enfant qui est différent de nos attentes. Il faut parfois apprendre à faire le deuil de notre force de jeunesse quand nous vieillissons, et celui parfois du corps de nos vingt ans. 

Les étapes

Christophe Fauré dans son livre Vivre le deuil au jour le jour, parle de quatre phases :

C’est le processus que j’aime utiliser puisqu’il est le plus près de la réalité des deuils que j’ai vécus.

1. La phase du choc/de sidération.

* Dans cette phase, on se dit qu’on va se réveiller d’un mauvais rêve. Nous n’osons pas y croire.

* “Je ne peux pas croire que j’ai perdu mon emploi. », « Je ne peux pas croire qu’il m’a laissé pour une plus jeune. », « Je ne peux pas croire que je ne suis plus capable d’ouvrir un pot de betterave toute seule ! »

2. La phase de fuite/de recherche.

* C’est cette période où nous avons l’impression de vivre entre deux mondes. À la fois ici dans la réalité, physiquement, mais notre tête est ailleurs. Nous pouvons avoir l’impression de « survivre ».

* On tourne parfois en rond, on tente de retrouver ce que nous avons « perdu ». On le cherche. Ou on fuit dans tout ce qui nous permet d’oublier ce qu’on vient de vivre.

3. La phase de déstructuration.

* À cette étape, la souffrance peut même sembler plus douloureuse qu’au premier jour puisque l’entourage qui nous soutenait a repris sa vie. On peut avoir l’impression qu’on n’en sortira jamais. Plus personne ne veut en entendre parler. Soi-même on peut se juger en nous disant qu’il est temps qu’on passe à autre chose.

4. La phase de restructuration.

* Heureusement, comme tout dans la vie, ça fini par s’apaiser. Sans nous en rendre compte, la peine est moins intense, souvent moins présente et nous commençons à revivre l’espoir de reprendre une certaine routine, de poursuivre notre vie, même si elle est différente.

Peu importe le type de bagage qui est déposé, ces étapes se font, en général, de façon inconsciente. Pour un vrai travail, le processus devra être entrepris consciemment, volontairement.

Et c’est en choisissant de déposer nos valises que le vrai travail de détachement commence. 

C’est intéressant parce que ce texte je l’avais écrit il y a un moment déjà et en le relisant aujourd’hui je constate que j’ai dû faire ce processus il y a peu de temps. Il y a un an j’ai entrepris de me « désidentifier » de toutes les étiquettes que je portais. J’ai passé ces quatre étapes et comme j’en suis justement à la phase de restructuration, j’ai décidé de rebâtir mon site internet et de passer du coaching au mentorat puisque cela représente mieux ce que j’aime faire.

C’est donc en toute liberté et légèreté que je travaille maintenant puisque j’ai déposé mes valises…